Un été scientifique et passionnant !
Voilà tout est propre et rangé ! Seules traces aujourd’hui du passage des archéologues, ces toiles blanches qui protègent les cavités, remplies de sable. Elles permettront de reprendre l’exploration, le cas échéant, sans avoir à recommencer le travail.Ce premier chantier de fouilles a été fructueux ; les sondages effectués par les archéologues ont chacun apporté leur moisson d’informations et de pistes à suivre.
Dans la salle capitulaire, comme dans la grange des Beauvais, les équipes de François Blary, ont creusé millimètre par millimètre des espaces rectangulaires strictement délimités. L’objectif était partout le même, atteindre la couche géologique sur laquelle ont été élevées les premières et plus anciennes constructions, la couche en dessous de laquelle il n’y a plus que des éléments naturels, plus aucune trace d’activité humaine.
Trois semaines de travail
Trois semaines de travail sur le terrain, mais ce n’est pas fini ! François Blary a commencé à rédiger le rapport complet qu’il remettra en début d’année au service régional d’archéologie qui a autorisé ces recherches sur un site classé…
Concrètement ce sont des centaines de fragments de céramique, de métal, de pierre et d’os, et des centaines de photos de repérage, qui ont été soigneusement référencées et qu’il faut maintenant identifier, trier, ordonner.
La salle capitulaire
Du côté de la salle capitulaire, les recherches ont permis d’analyser stratigraphiquement le secteur qui, a priori, n’avait pas été perturbé par Georges Husson, père de Léon l’arrière grand-père d’Yves notre président. — En 1863, dans un bel élan d’enthousiasme, Georges avait exploré à la pioche cette partie des ruines, découvrant plusieurs tombes, ainsi qu’une crosse d’évêque et des émaux qui sont aujourd’hui exposés au Musée du Louvre. — Les fouilles de 2016 ont permis de préciser les éléments de la chronologie de construction et de transformation de la salle capitulaire jusqu’à sa destruction et d’observer au moins une réduction de sépulture ancienne. Dans l’attente des résultats de l’étude anthropologique en cours, il faudra aussi prélever des échantillons pour dater précisément les sépultures ce qui devrait être programmé très prochainement.
Les Beauvais
On savait déjà que la grange des Beauvais était le bâtiment conservé le plus ancien du domaine de Preuilly. Les recherches des archéologues ont confirmé l’intérêt majeur de ce bâtiment. Il porte dans ses profondeurs invisibles les témoignages de 900 ans d’histoire, histoire des techniques, histoire économique, histoire régionale et la curiosité que François Blary avait montré en 2009, promet d’être justement récompensée !
Remerciements
Vous trouverez ci-dessous, les photos de l’équipe qui a passé ces trois semaines d’été à Preuilly. Ils sont partis ravis, beaucoup espérant pouvoir revenir. Ils n’ont pas ménagé leur peine et nous leur envoyons de Preuilly un grand et chaleureux MERCI !